A la suite de la loi dite de malheur (1879, décision de paganisation des écoles), Madame PONCELET, née Philomène DURY, aidée de personnes charitables et dévouées, fonde l’école libre de
Nafraiture.
L’école est tenue à cette époque par un instituteur laïc.
Mais devant le succès de cette école, plus de 80 écoliers, il faut dédoubler et il n’y a pas de local.
Madame PONCELET décide alors de transformer une partie de sa maison.
Les religieuses feront la classe aux filles.
Et c’est ainsi que dès la rentrée de 1896, arrivèrent les premières religieuses de la Doctrine chrétienne ; sœur Charlotte pour l’école gardienne et sœur Jean HISSETTE pour l’école
primaire.
Mme PONCELET décida alors d’offrir sa maison à l’asbl « les sœurs de la Doctrine chrétienne ».
Elle mourut cependant avant d’avoir pu réaliser sa décision et les actes furent signés par sa fille le 16 décembre 1925.
A cette époque, le bâtiment est estimé à 40 000 francs ; plus tard, la congrégation ne pouvant plus supporter les charges propose à la commune de Nafraiture la vente de l’établissement ; ce qui
est fait le 24 août 1951 pour la somme de 100 000 francs.
L’administration communale revendit à son tour l’école le 31 octobre 1975 pour 300.000 francs.
C’est aussi dans cette maison que le peintre Baron Léon Frédéric, de passage à Nafraiture, prenait ses repas.
Il le faisait à la même table que les bonnes religieuses.
Toutefois, pour ménager la Sainte Règle, quelques centimètres séparaient leurs bancs respectifs.
Madame PONCELET est décédée à Nafraiture le 27 décembre 1924.
Sa fille unique, au contact des religieuses de l’école, a décidé de devenir enseignante dans la congrégation des sœurs de la Doctrine chrétienne.
Munie du diplôme d’institutrice primaire, elle revint animer la classe en 1903.
Elle se dévoua dans son village jusqu’en 1941.
A dater du 30 juin 1962, l’école libre ne bénéficiant plus des subventions de l’état, son comité directeur marque son accord au sujet de la communalisation de l’enseignement.
Le 24 août 1962, le conseil communal de Nafraiture décide donc la création d’une classe primaire et d’une classe primaire pour filles.
Le conseil communal marqua encore son accord sur le projet de l’inspecteur, à savoir l’établissement de la mixité, en août 1970.